Interview croisée de Jeroen Bent, co-fondateur de PASàPAS et président de K9 Group et Philippe d’Amato, Directeur général et associé de Projexia.
Déjà présent en UK et en Espagne, PASàPAS poursuit son développement à l’international avec l’intégration de Projexia, 1er revendeur et intégrateur de solutions Cloud SAP au Canada. Un rapprochement qui s’explique par la complémentarité des deux offres et une volonté commune de mieux accompagner les clients dans leur développement international. Jeroen Bent et Philippe d’Amato reviennent sur ce rapprochement annoncé en septembre dernier.
- Quelles sont les raisons qui ont motivé l’entrée de PASàPAS sur le continent nord-américain, et son rapprochement avec Projexia au Canada ?
Jeroen Bent : Il y a deux ans, nous avons mené un travail collectif pour affirmer notre vision et construire nos objectifs à horizon 2025.
Nous avons (ré)affirmé, entre autres, notre souhait d’accélérer notre croissance, y compris à travers des acquisitions à l’étranger. Nous ne cherchons pas la croissance à tout prix, nous souhaitons avant tout garder une liberté de choix et d’action pour pouvoir prendre la bonne décision dans l’intérêt de nos collaborateurs et de nos clients. Le rapprochement avec Projexia s’inscrit dans cette stratégie d’entreprise. Cette union n’est pas une simple opportunité. Elle répond aux besoins de nos clients qui se développent à l’international et doivent pouvoir s’appuyer sur un partenaire plus solide aux services élargis. Nous avons rencontré un acteur qui partageait la même vision que nous et avec qui nous avions une histoire à écrire en commun…
Je tiens à rassurer nos clients et collaborateurs que cette union ne répond en aucun cas à un objectif de rationalisation ! Cette alliance de croissance nous permet de consolider notre position de leader sur nos métiers.
- En quoi cette union est une valeur ajoutée pour l’une et l’autre des sociétés ?
Philippe d’Amato : Le rapprochement va permettre aux deux sociétés de s’apporter mutuellement.
Pour PASàPAS, cette acquisition a plusieurs avantages. Elle lui permet :
- d’ajouter la solution SAP Business By Design à son catalogue d’offres,
- d’apporter un savoir-faire nouveau dans la mise en place de solutions ERP Cloud,
- d’ouvrir la possibilité d’accompagner les clients localement en Amérique du Nord,
- d’étendre la couverture horaire des services de maintenance et d’infogérance 24h/24, 7jours/7.
Projexia, de son côté, va renforcer sa capacité d’accompagnement de ses clients avec de nouvelles offres SAP issues du savoir-faire de PASàPAS, en particulier SAP S/4HANA. PASàPAS va pouvoir lui faire bénéficier de son expertise dans ce domaine. Une expertise largement reconnue dans la profession et par SAP lui-même, puisqu’il y a quelques mois, PASàPAS s’est vu remettre le prestigieux Pinnacle Award « SAP S/4HANA Move ».
Jeroen Bent : Cette union est une excellente nouvelle pour nos clients puisque notre portefeuille d’offres s’élargit, de part et d’autre de l’Atlantique. Nous sommes en mesure d’améliorer la couverture des besoins de nos clients grâce à cette opération !
- Pouvez-vous nous en dire plus sur Projexia ? En quoi cette société partage la même vision que K9 Group ?
Philippe d’Amato : Projexia est une société de 40 salariés qui accompagne environ 50 clients actifs sur des problématiques SAP. La société vient de fêter ses 10 ans d’existence, le 15 septembre 2019, à quelques jours de l’annonce du rapprochement avec PASàPAS !
En termes de taille d’entreprise, d’activité, et de positionnement sur le marché, Projexia correspond parfaitement au cahier des charges de PASàPAS. Au même titre que PASàPAS, Projexia est un partenaire Gold SAP. La société concentre son activité sur la revente, la mise en œuvre et le maintien en conditions opérationnelles de solutions SAP. En 2019, c’est le premier revendeur de solutions Cloud de SAP au Canada.
L’entreprise a notamment développé un savoir-faire spécifique autour de SAP Business By Design, une solution ERP Cloud conçue spécialement pour les PME.
Jeroen Bent : Projexia partage exactement la même vision que PASàPAS ! Il y avait un réel sens à ce qu’elle devienne comme PASàPAS une entité de K9 Group, notre communauté d’entreprises qui suit les mêmes valeurs et la même raison d’être : permettre aux entreprises de libérer leur potentiel de développement grâce à la transformation de leur système d’information.
- Quels seront les chantiers, les priorités immédiates ?
Jeroen Bent : Notre priorité est de travailler l’intégration des deux structures par les métiers (support, infogérance et projet). Ceci afin d’harmoniser nos outils et approches et d’aboutir à une même qualité de service. Chaque société a son histoire, ses particularités, liées aux habitudes de travail, à la culture. Notre objectif est de nous enrichir mutuellement en échangeant nos savoir-faire, tout en respectant nos différences. Le transfert de compétences va nous offrir l’opportunité de nous développer davantage les uns et les autres.
Philippe d’Amato : Nous avons déjà des projets en commun sur des prospects canadiens. Nous sommes en train de mettre en place de la veille technologique et des échanges de compétences sur des projets d’innovation. Toute cette mutualisation des ressources et ce travail de collaboration commerciale vont être très bénéfiques à nos clients.
- En quoi les 2 entreprises ont la même vision des ressources humaines ? « Human First » qui est cher à PASàPAS est-il un concept qui raisonne aussi chez les collaborateurs de Projexia ?
Jeroen Bent : Nous nous retrouvons autour des mêmes valeurs humaines ! Responsabilisation des équipes, sens du service, professionnalisme des consultants, investissement dans le capital humain, actionnariat salarié… sont des mots qui nous définissent aussi bien l’un et l’autre.
Partager les mêmes valeurs a été un facteur déterminant dans le choix de notre futur partenaire. Très vite, nous nous sommes sentis bien avec les associés de Projexia. Nous avons pu vérifier que leurs valeurs humaines sont bien présentes chez l’ensemble des collaborateurs.
Philippe d’Amato : Cela a été assez incroyable de voir que tous les éléments été réunis pour que cette union se passe bien ! L’accueil de la nouvelle a été très positif par les collaborateurs français et canadiens. Ils ont bien compris les opportunités que cela représente. Nous les avons rassurés sur le fait qu’il n’y aurait pas de doublons, ni de menace de restructuration. Nous vivons un moment enthousiasmant pour tout le monde !
- Racontez-nous comment s’est fait la rencontre entre les deux sociétés ?
Jeroen Bent : Lorsque nous avons commencé à réfléchir à l’internationalisation de PASàPAS sur le continent nord-américain, nous nous sommes tournés vers Philippe avec qui nous étions en contact depuis longtemps. Il a accepté de rejoindre notre aventure et a rapidement identifié la société Projexia comme un acteur susceptible de répondre à nos attentes. D’emblée, les relations ont été très bonnes. Après quelques visites au Canada, nous sommes rapidement parvenus à un accord : mais plus qu’un partenariat, nous avons acté la prise de participation majoritaire de K9 Group, dont la principale entité est PASàPAS, dans Projexia.
Les deux associés fondateurs de Projexia, Sylvia Bologna et Tarek Fattouh, gardent les fonctions respectivement de Président et Directeur des opérations de la société, tandis que Philippe devient Directeur général. Nous avons mis en place une direction collégiale à trois.
Philippe d’Amato : J’ai connu Jeroen puis Jésus, les deux fondateurs de PASàPAS, il y a bien longtemps alors que je travaillais chez Unilog. Nous sommes restés en contact tout au long de nos évolutions professionnelles, me concernant chez Unilog pendant 12 ans, puis chez Capgemini pendant 10 ans dont 5 ans aux Etats-Unis. Lorsque Jeroen et Jésus m’ont proposé de prospecter le continent américain – en particulier le Canada -, pour identifier un potentiel partenaire pour PASàPAS, j’ai très vite accepté, enthousiasmé par la feuille de route ambitieuse que le groupe s’est donnée.
- Enfin, cette internationalisation offre-t-elle des perspectives de mobilité pour les collaborateurs ?
Jeroen Bent : Oui tout-à-fait. Un certain nombre de collaborateurs français ont envie d’aller vivre au Canada et inversement. Bien sûr, le groupe K9 va favoriser ces échanges. La mixité est importante, les bonnes idées peuvent venir de partout !
D’autant que dans notre secteur, une des principales difficultés est le recrutement de profils qualifiés. Aujourd’hui c’est un atout pour nous de pouvoir proposer des carrières à l’international.