Eric vit avec un handicap invisible. Depuis le jour où la maladie a frappé son nerf optique, son champ de vision s’est considérablement réduit. Arrivé chez PASàPAS en octobre 2023 en tant que consultant finance, Eric fait preuve de grandes qualités d’adaptation, avec le soutien bienveillant de ses collègues et du service Ressources Humaines qui l’accompagne dans la prise en compte de ses besoins. Il a accepté de nous livrer son témoignage personnel, afin de sensibiliser plus largement sur le sujet.
Quelle est votre situation personnelle vis-à-vis du handicap ?
Je souffre d’un handicap au niveau de ma vision. Il est donc invisible (80% le sont) à mon entourage et assez gênant pour moi dans mon quotidien, surtout pour un travail devant un écran. Ce n’est pas un handicap de naissance comme 85% des personnes concernées. Il est lié à une maladie qui m’est tombée dessus du jour au lendemain. Cette perte de vision de manière irréversible a été assez brutale pour moi. Aujourd’hui, je trouve cela important d’en parler pour sensibiliser mon entourage sur la manière dont on peut gérer ce genre de situation. Le handicap invisible reste un sujet assez méconnu, voir caché. Je n’avais moi-même pas été sensibilisé ni préparé à cela.
Quelles sont les répercussions sur votre vie au quotidien ?
J’ai un champ visuel plus réduit. Cela me pose des difficultés quand je suis face à un écran, surtout quand je ne suis pas devant un écran surdimensionné. En rendez-vous client, en déplacement…, je suis confronté à des situations délicates car je ne vois pas forcément ce que mon interlocuteur souhaite me montrer. Dans ces cas-là, je dois leur expliquer la situation, et la plupart du temps, ils comprennent.
Globalement, j’essaie de m’adapter et de compenser autrement avec quelques astuces. J’ai mis plusieurs choses en place au niveau de mon poste de travail : lunettes spéciales, écran adapté, fonction zoom Windows… Il est vrai que chaque fois que je peux éviter d’en parler, je préfère. Je trouve en effet que les gens sont vite mal à l’aise face au handicap, peut-être parce qu’on n’est pas assez confronté au sujet. Ils se montrent gênés, quelque fois ils changent leur regard. C’est pour cela qu’il est important d’aborder le sujet, de montrer que cela existe et que c’est plus fréquent qu’on ne le pense.
Comment l’entreprise s’est-elle adaptée à votre situation ?
Avant même mon arrivée chez PASàPAS, mes spécificités ont été très bien prises en compte. J’ai été transparent dès le départ sur mes difficultés de vision et tout le monde s’est adapté. Le service RH s’est montré très réactif pour faciliter mon intégration, en commandant immédiatement un écran adapté.
Pour l’aspect matériel, mes besoins sont pris en compte. Pour le reste, je suis considéré comme les autres et c’est bien comme ça. Je n’ai pas de régime de faveur pour autant. Concrètement, j’ai besoin de plus de temps pour lire et pour travailler, mais c’est moi qui l’assume et m’organise en conséquence.
Avez-vous ressenti des freins dans votre carrière ?
Cela ne m’a pas empêché d’évoluer dans ma carrière, d’être promu, d’évoluer, de changer d’entreprise… Mais c’est vrai qu’à certains moments, il faut répéter à mes interlocuteurs que ne peux pas voir leur écran et c’est un frein en quelque sorte.
Avez-vous une anecdote à raconter pour conclure ?
Je suis marqué par plusieurs personnes souffrant d’un handicap que j’ai croisées dans ma vie. Je pense à une collègue de ma compagne, qui est aveugle, et qui a de l’énergie à revendre. Elle s’est battue auprès de son entreprise qui émet des cartes tickets restaurant pour qu’elles soient en braille et – comme elle dit – ne plus avoir à « sortir sa carte de piscine chaque fois qu’elle veut payer au resto » ! Je pense également à cette autre personne aveugle que j’ai fait venir un jour dans ma précédente entreprise et qui a toujours le sourire aux lèvres. Ces personnes m’inspirent par leur volonté de toujours aller de l’avant, malgré les difficultés.
Parce que nous sommes Human First, chez PASàPAS, nous avons à cœur de traiter équitablement tous les collaborateurs, peu importe leur situation. Cela se reflète au sein de l’entreprise puisque 98%* de nos collaborateurs estiment que « les collaborateurs sont traités équitablement quel que soit leur éventuel handicap ». Ce résultat, ainsi que le témoignage de collaborateurs tels qu’Eric, sont la preuve que nous accordons une attention à chacun pour ce qu’il est.
*enquête Great Place to Work 2024
